J'ai découvert cet artiste par son premier album « Super » en 1996, qui a bousculé toutes mes références habituelles. Ce disque me donnait à entendre des sons de synthés et de batterie qui étaient pour moi dépassés depuis longtemps et une voix chuchantant des phrases pour moi énigmatiques, soit par leur apparente banalité, soit par leur apparente incongruité. Le résultat m’a pourtant tout de suite séduit et son deuxième album m’a conforté dans l’idée que ses disques réussissent le tour de force de créer un monde sonore à part sans être déroutant car en parfaite adéquation avec le ton de ses chansons. Et, plus important encore, il arrive à fusionner dans son écriture la musique, la musicalité du texte (jeu de sonorités, de rythmes…), la simplicité des mots employés, la richesse de leurs sens associés, la sensibilité, la profondeur voire la gravité, et enfin, surtout, beaucoup de légèreté. Après cette première claque discographique, Mathieu Boogaerts m’a infligé ma plus grosse claque scénique : complètement différent de ses albums, en solo ou en groupe, ses concerts regorgent d’idées et de spontanéité, tout ça avec une finesse musicale rare parfaitement maîtrisée. C'est simple, il me donne le sourire dès qu’il entre sur scène et ne le décroche pas avant le lendemain (au moins), l’agrémentant de temps de temps de larmes – pas de tristesse, non, celles-là sont amères – d’émotion devant tant de grâce… Attention, risque de courbatures aux joues !
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