Je me sentais si bien
Mais à chaque jour suffit sa fin :
Je devais quitter les miens,
Repartir vers mon quotidien…

Je me sentais si mal
De retrouver une vie normale
Mais je n’pouvais pas traîner :
Les trains n’ont pas de pitié…

Entre mes cils
Les paysages en fuite,
Je priais pour qu’ils
Défilent moins vite
Mais j’étais entraîné…
On a les moyens
De venir et d’aller
Plus vite et plus loin,
On est surentraîné
Mais jamais préparé…

Je me sentais bien mal,
Bien mal à l’aise, comme en cavale.
Quand on voyage, c’est forcé,
On se sent toujours déplacé…

Entre mes cils
Les paysages en fuite,
Je priais pour qu’ils
Défilent moins vite
Mais j’étais entraîné…
On a les moyens
De venir et d’aller
Plus vite et plus loin,
On est surentraîné
Mais jamais préparé…

Je me sentais chez moi,
Bien plus que chez moi…
Alors je me suis dit :
« Le bonheur est ici
Car, ici, j’ai souri… »
Je n’avais rien compris :
Il n’y a pas de paradis.
Le bonheur n’était pas là-bas ;
Non, le bonheur était en moi…